تفصيل
- الصفحات : 500 صفحة،
- سنة الطباعة : 2024،
- الغلاف : غلاف مقوى،
- الطباعة : الأولى ،
- لون الطباعة :أسود،
- ردمك : 978-9931-08-863-9.
’’Sciences du médicament’’, c’est d’abord une page Facebook qui se veut une plateforme spécialisée dans la production d’un contenu scientifique composé essentiellement de sciences médicales et de sciences pharmaceutiques et s’intéresse surtout au bon usage du médicament et d’autres produits pharmaceutiques.
Cette page est la relève d’une autre page ’’Médicaments sous la loupe’’, très célèbre, elle comptait près de deux cent mille abonnés, à travers laquelle un contenu médical et pharmaceutique est publié d’une façon quasi quotidienne depuis l’année 2014, hélas, pour des raisons techniques, elle a dû être fermée, en 2019, par l’administration Facebook.
L’ambition du partage de l’auteur et l’appétence du public à de tels contenus, ont fait naitre la page Facebook ’’Sciences du médicament’’ et puis au fur et à mesure qu’une autre idée vient de naitre, celle de regrouper tous les articles, référenciés, bien entendu, dans une collection regroupant des ouvrages, chaque ouvrage couvre une discipline bien distincte des différentes sciences qui régissent la pratique officinale et qui étudient le médicament et les autres produits de santé.
Cette collection s’adresse au départ aux étudiants des six années d’études qui conduisent au diplôme de docteur en pharmacie. Concise, maniable, économique, cette collection retient l’essentiel de la pratique officinale et bénéficie de la modeste expérience de son auteur dans le ce domaine, ce dernier a fait l’effort d’apporter les notions, selon lui, qui manquaient aux cours de la filière officinale, il a distingué le fondamental de l’accessoire, écarté l’éphémère et favorisé le durable.
Année après année, la collection couvrira progressivement l’ensemble des renseignements de la bonne pratique officinale. Conçues pour une durée de service aux mains des étudiants, et des praticiens, la collection sera mise à jour au fur et à mesure des besoins dictés par le progrès scientifique, l’évolution de la profession pharmaceutique, l’adoption de nouvelles méthodes pédagogiques.
Ces ouvrages peuvent rendre service aux étudiants en pharmacie, aux étudiants en médecine et aux praticiens de la santé publique ayant une relation directe ou indirecte avec l’usage du médicament et des produits pharmaceutiques afin de combler les lacunes et apporter une source féconde d’enseignements, plus particulièrement pour ceux qui souhaitent exceller en matières des sciences du médicaments et ceux qui souhaitent faire une carrière dans la pharmacie d’officine.
Docteur Faudel LAHBIB
– Docteur en Pharmacie, diplômé de l’Institut des sciences médicales, Sétif.
– Pharmacien d’officine à Aomar-gare, Bouira.
– Enseignant, chargé des modules de pharmacologie et de thérapeutique à l’institut étatique de la formation paramédicale d’Akbou, Béjaïa.
– Administrateur de la page Facebook/Instagram : Sciences du médicament.
– Auteur de la collection de livres scientifiques : Sciences du médicament.
Dans un monde en pleine mutation, où tout bouge et s’accélère, l’exercice officinal n’échappe pas aux turbulences, c’est pour cela que la formation à la profession officinale est chose trop sérieuse pour être abandonnée dans son contenu.
Nos facultés de pharmacie sont des écoles professionnelles, tout comme les facultés de médecine. Cela permet, et même impose, de savoir ce qu’il faut enseigner aux étudiants pour les conformer aux besoins présents et futurs de la santé publique, aux attentes tant de la patientèle que des autorités de santé. Ces dernières ont exprimé certaines de leurs attentes dans le cadre de plusieurs articles de la loi de santé, elles voudraient voir mieux utilisées les compétences que l’on peut acquérir en six années d’études supérieures, en matière du conseil officinal, du suivi thérapeutique, de l’éducation thérapeutique, de la médication officinale et de la veille sanitaire (Pharmacovigilance) du pharmacien d’officine.
Malgré un long cursus universitaire, l’étudiant en pharmacie subit un enseignement éparpillé, dispensé par des enseignants qui, dans leur majorité, sont étrangers à l’officine. Si ces six années d’études supérieures après le baccalauréat étaient bien utilisées, elles offriraient le temps nécessaire à une formation bien adaptée à l’objectif de formation de professionnels du médicament.
Pour cela, il faudrait concentrer l’essentiel des efforts sur la physiologie, la physiopathologie, la sémiologie, la pharmacologie, la thérapeutique, la toxicologie, la pharmacovigilance, l’analyse de l’ordonnance, la communication verbale … Ces disciplines ne devraient pas être diluées, noyées même, dans une multitude d’autres, de très faible importance pour l’objectif visé.
Or, les autres disciplines, par un grignotage au long cours, sont parvenues à accaparer l’essentiel du temps : une chimie multiforme et hypertrophique, une botanique-pharmacognosie plus développée qu’elle ne l’était quand le végétal constituait la principale source de l’inspiration pharmacothérapeutique ce qu’elle n’est plus…
Aujourd’hui, l’officinal ne réalise que rarement de préparations magistrales et il n’effectue plus d’analyses médicales. S’il en vient à réduire la délivrance de l’ordonnance à l’exécution aveugle d’une prescription médicale et à un simple acte de vente des médicaments, l’avenir officinal paraît sombre.
Cette situation est aggravée par une trop fréquente délégation du cœur même de la fonction officinale à des personnels n’ayant pas la culture nécessaire pour l’exercer. Ceux-ci ne sont pas préparés aux exigences d’un exercice, dans lequel il est périodiquement reproché à des pharmaciens de l’assumer incomplètement. Nul ne peut se substituer au pharmacien dans sa fonction de conseil, d’éducation thérapeutique, la médication officinale, d’analyse des prescriptions médicales, la traque des erreurs notoires. Si la profession persévère dans cette impasse, elle arrivera bientôt au bout de celle-ci.
Ce métier revira ses beaux jours, j’ai une forte raison d’être optimiste, acquise sur plusieurs années de publications de postes spécialement dédiés à la formation continue d’abord sur la page Facebook «Médicaments sous la loupe », qui pour des raisons techniques a dû être bloquée, puis sur la page « Sciences du médicament ». Ces publications sont dispensées de façon quasi quotidienne à une communauté, essentiellement composée d’étudiants en pharmacie et de pharmaciens exerçant dans le secteur officinal. Ces derniers sont réunis d’abord
Je témoigne de l’assiduité d’une majorité d’entre eux de réagir en commentant et en complétant les informations publiées. Félicitations, chères consœurs et chers confrères, pour cet appétit de savoir, pour cette détermination à actualiser vos connaissances, pour cette envie de mieux faire en étant mieux formés !
J’ai fait un beau rêve sur le pharmacien d’officine. Ce rêve n’était pas irréel. Il forçait seulement le trait d’une réalité latente, insuffisamment assumée et surtout très mal préparée par l’université et la formation initiale. Ce pharmacien auquel j’ai rêvé était devenu vraiment le spécialiste du médicament. Il était capable de réévaluer le bien-fondé de la prescription médicale. Compte tenu des pathologies qu’il soupçonnait à partir des autres prescriptions de l’ordonnance et des questions qu’il ne manquait pas de poser au patient ou à son délégataire, il vérifiait qu’aucun des médicaments prescrits ne contrevenait à aucune des pathologies identifiées.
Il ne prenait jamais une boîte dans un rayonnage sans immédiatement décliner, par automatisme, l’enchaînement partant du nom commercial, passant à la dénomination commune internationale (DCI), mettant en perspective la cible biologique sur laquelle agit la molécule (récepteur, enzyme, canal ionique, transporteur, etc.), la façon dont elle affecte cette cible (substrat, inhibiteur, agoniste, agoniste partiel, agoniste inverse, antagoniste, etc.). Il se remémorait ses principales indications, ainsi que ses principales contre-indications et les effets secondaires majeurs.
Il traquait les interactions pharmacologiques qui pouvaient émaner de tous les médicaments prescrits, qu’elles soient de nature pharmacodynamique ou bien pharmacocinétique. Il reconsidérait les posologies indiquées à la lumière de l’âge, du poids, de l’état du foie et des reins (selon la clairance calculée de la créatinine, quand elle était connue).
Il conseillait sur l’heure optimale de la prise du médicament, il précisait : avant, pendant, après les repas, 2 heures après, 30 minutes avant… Il soulignait, le cas échéant, l’importance que peut avoir parfois la diététique associée. Il indiquait les adaptations posologiques à opérer dans des circonstances particulières (voyages transcontinentaux et leurs décalages horaires, période du Ramadan pour les musulmans, grossesse ou allaitement avec leurs contre-indications spécifiques, conduite à tenir en cas d’omission d’une prise ou, au contraire, le redoublement de celle-ci).
Ce pharmacien téléphonait, autant que de besoin, au médecin prescripteur pour lui faire part, en parfaite confraternité, de ses doutes, de ses interrogations, voire de ses dénégations sur telle posologie, telle association ou dans tel contexte pathologique, en allant au bout de son raisonnement par une brève démonstration pharmacologique, restituant une part de son savoir sur la question soulevée et citant le cas échéant ses sources.
Ce pharmacien, lors du renouvellement de l’ordonnance, interrogeait minutieusement le patient à la recherche de troubles qui auraient pu apparaître depuis le début du traitement, il déclarait au centre régional de pharmacovigilance et de matériovigilance (CNPM) les troubles significatifs rapportés par le patient, en coïncidence temporelle avec la prise de ce nouveau médicament.
Il délivrait, avec une pédagogie adaptée, la pilule contraceptive à la dame qui la réclamait, en ayant transmet toutes les mises en garde, afin d’anticiper tout effet secondaire pouvant mettre en péril sa santé, vu que la pilule ne soit considérer comme étant un médicament par les femmes qui la prenaient.
Il rappelait le calendrier vaccinal et vaccinait le patient qui le sollicitait, malgré une absence d’une formation initiale dédiée à cet acte.
Le rêve se prolonge, notre pharmacien non seulement prodiguait en son officine ou à proximité de celle-ci les premiers secours, les gestes d’urgence, à un blessé ou à une personne ayant un malaise sur la voie publique, car il avait son brevet de secouriste, mais de plus il avait bénéficié d’une formation appropriée qui lui permettait d’être instructeur en cette matière, il enseignait ainsi à la population intéressée les gestes qui sauvent.
Autre expression de sa fibre sociale, il préparait le pilulier de la dame âgée vivant seule à son domicile, il ne s’interdisait pas lors de la pause du repas d’aller lui instiller dans l’œil le collyre « à ne surtout pas oublier de mettre ».
Il accompagnait la délivrance de l’ordonnance de quelques indications brèves, ayant trait à l’organe sur lequel agit chacun des médicaments : « Celui-ci c’est pour votre cœur, il est très important de ne pas l’oublier. » « Avec cet anti-inflammatoire, si vous aviez des brûlures d’estomac ou des selles qui soient toutes noires, avant de le reprendre vous m’en feriez part aussitôt. »
Ce pharmacien contrôlait le patient allongé dans son bureau, avec un tensiomètre manuel, les chiffres élevés de sa pression artérielle qui venaient d’être révélés par l’appareil automatique, à pièces de monnaie, mis à sa disposition dans l’espace client, confirmant alors les chiffres anormaux que ce dispositif avait imprimés.
Il proposait un dépistage de la maladie du siècle, le diabète, il demandait une goutte de sang capillaire, la déposait ainsi sur son lecteur de glycémie adapté, il lisait le résultat au bout de quelques secondes, notre pharmacien modèle se faisait alors convaincant pour inciter, sans affoler cependant, à une consultation médicale dans des délais en relation avec l’importance des anomalies mesurées.
Notre pharmacien conseillait la pesée et il la pratiquait chez l’insuffisant cardiaque, la femme enceinte, l’anorexique qui venait tenter de se procurer un laxatif. À partir du poids et de la taille, il calculait l’indice de masse corporelle (IMC) et, à partir de sa valeur, il engageait un débat sur les méfaits du surpoids et de l’obésité, il essayait de faire préciser les erreurs diététiques les plus manifestes.
Ce même pharmacien, constatant les stigmates colorés du tabac entre l’index et le majeur d’un patient, ou de l’odeur particulière qui caractérise son haleine, évoquait la gravité potentielle de la dépendance au tabac, s’enquérait du désir de diminuer voir d’arrêter sa consommation, présentait les possibilités offertes pour l’aide au sevrage, il appréciait même le degré de l’addiction en soumettant le fumeur au questionnaire/test de Fagerström.
J’ai rêvé aussi que ce pharmacien, bien formé à la connaissance des méfaits physiques et psychiques des drogues, aidait la population à prendre la mesure de leurs dégâts sanitaires et sociétaux, aux effets lents et pernicieux.
Il était très bavard sur les régimes adaptés à la dame ostéoporotique, à la femme enceinte, à celle qui allaite, au vieillard, au sportif, au lithiasique biliaire, au goutteux, à l’hypertendu, au patient traité par les anticoagulants antivitamines K, au nourrisson.
Je l’ai même imaginé reprendre la main sur l’alimentation du bébé qui avait échappé à ses confrères et, pire, à ses consœurs, un privilège perdu parce que la valeur ajoutée de leurs conseils, jugés trop faibles, était loin de compenser le surcoût que comportait l’achat de ces laits et farines dans leur officine, relativement aux prix pratiqués par les magasins de grandes surfaces.
J’ai vu aussi que ce pharmacien exigeait, de sa faculté d’origine et de ses journaux professionnels, une formation continue de qualité, le formant surtout aux mutations de la thérapeutique.
Hélas ! La sonnerie du réveil m’a privé de la suite de ce très beau rêve et m’a fait, à regret, retrouver le réel, à préciser, que ce joli rêve, a été déjà songé par plusieurs de mes confrères et consœurs que ce soit sur ce continent africain ou en outre-mer, ceux qui sont déjà dans le domaine depuis des décennies ou ceux qui sont de ma génération ou même ceux de la nouvelle génération.
J’ai pensé alors à tout ce qui devrait être entrepris pour que ce rêve devienne réalité :
D’abord, une formation adaptée permettrait cela. Elle exige, après la dispensation d’une formation de base commune aux trois filières à savoir la biologie, l’industrie et l’officine, de distinguer au plus tôt, dès la troisième année, ces trois filières.
Il est à rappeler qu’à la fin du cursus des études en pharmacie, une dizaine d’étudiants se destineront à la recherche, une autre dizaine d’étudiants se destineront à la biologie clinique, une centaine choisira l’industrie, dont un certain nombre d’entre eux reviendront vers l’officine, les autres, quelques milliers, partiront inéluctablement vers l’officine. Donc on ne peut continuer de diluer la formation de la majorité d’étudiants qui se destinent à l’officine, dans une multitude de disciplines enseignées de façon hypertrophiée et qui leur seront d’une utilité à peu près nulle.
Il est, donc, urgent d’alléger le poids de certaines matières et de renforcer certaines autres. La pharmacologie au côté de la sémiologie et de la physiopathologie sont les sciences majeures pour préparer à l’exercice officinal. Cette pharmacologie doit être complétée par la thérapeutique, quasi inexistante dans le cursus actuel. Elles ne doivent plus être étouffées par d’autres disciplines.
Les enseignements de sémiologie ainsi que de pathologie médicale devraient être très hypertrophiés, tant pour la filière de biologie médicale que pour la filière officinale. Elles devraient être traitées, au moins pour partie, séparément, avec d’importants développements sur le conseil thérapeutique dans la filière officinale et avec une focalisation de l’attention portée à la sémiologie d’interrogatoire et d’inspection, les seules facettes de l’examen clinique qui sont accessibles à l’officinal.
Ces enseignements devraient évidemment être dispensés par un titulaire du diplôme de médecine. C’est à ces conditions, qualitatives et quantitatives, que la formation continue du pharmacien lui permettra d’épauler efficacement et de relayer l’action du médecin, celui-ci pourra alors accepter que certaines activités qui relevaient de son magistère soient déléguées à des pharmaciens bien formés pour ce faire.
C’est pour servir modestement ces ambitions que cette collection de livres nommée « Sciences du médicament » est conçue. De ce fait, je ne vise pas à l’exhaustivité, il y manque de multiples choses qui seraient utiles à l’officinal, je sais le peu de temps que peut consacrer chacun/chacune à la formation continue.
Puisse cette collection servir les évolutions ambitieuses que j’ai exprimées pour la pharmacie officinale.