تفصيل
- الصفحات : 204 صفحة،
- سنة الطباعة : 2023،
- الغلاف : غلاف مقوى ،
- الطباعة : الأولى،
- لون الطباعة :أسود،
- ردمك : 978-9931-08-509-6.
Le judo était initialement, un art martial, c’est-à-dire une façon de combattre en respectant des règles. Actuellement, il est surtout connu comme un sport olympique de premier plan. Le but de tout pratiquant est d’améliorer ces compétences, et son niveau de pratique.
Les sports de combat, par la variété de leurs origines culturelles (Anglaise pour la boxe, Japonaise pour le judo, Française pour la lutte …) et la diversité des spécialités, occupent une place à part dans le système des pratiques sportives, en se distinguant des sports qu’on appelle « majoritaires » comme les sports collectifs, l’athlétisme et la natation.
Parmi les sports de combat, le judo a connu une très grande expansion sur le plan international.
Comment définir le judo ? Littéralement, le mot judo signifie : « voie de la souplesse ». Ce pendant, tant par la diversité de ses formes que par les qualités requises, cette définition se prête difficilement à une définition purement motrice.
Clemont (1987) dans son étude comparée de trois sports de combat (lutte, judo, Aïkido) définit de manière générale les sports de combat comme «mise en jeu réglée de la violence dans un affrontement individuel face à face ».
Ou encore comme « pratiques individuelles d’affrontement face à face qui se distinguent par un certain rapport de distance d’individu à individu.
Toujours selon le même auteur, il semble que la spécificité des sports de combat, réside pour une bonne part, dans leurs fonctions d’attaque défense, fonction jugée essentielle par les combattants.
Les trois sports en question, se définissent plus précisément comme « sport de préhension », ce qui les distingue des sports de « percussion », comme la boxe ou le karaté.
Tout sport de préhension sous entend évidement le « contact corporel » qui en judo (et en lutte plus particulièrement) est inévitable et directe, car la maîtrise de l’adversaire passe nécessairement par la préhension et la manipulation de celui-ci. Cette préhension entre adversaire nous amène enfin au concept de « distance de garde » (Clemont, 1987).
Tous les sports de combat, se différencient entre eux précisément par la « distance de garde » qui n’est pas établie, mais qui dépend du règlement et de la finalité du combat.
En judo on peut distinguer essentiellement deux phases importantes du combat : la projection de l’adversaire et sa maîtrise au sol. Le problème consiste donc à entrer en contact de l’adversaire, en plaçant son corps de telle sort que la « projection » soit la plus efficace possible. A ce niveau on parle de saisie et de contrôle de l’adversaire. Cependant il est à noter un point important, le judo utilise un médiateur, le « kimono » (c’est à ce niveau que se situe la différence essentielle entre la lutte et le judo) ; ce qui entraîne des techniques particulières de contrôle, de préhension en « grapping », et par conséquent une distance de garde plus importante qu’en lutte.
En judo « le contrôle » de l’adversaire est fait d’une suite incessante de tractions et de répulsion des bras, les muscles fléchisseurs de l’avant-bras sur le bras, le deltoïde, le trapèze participent principalement dans les mouvements. Les gestes à bout de bras tendus se caractérisent par un effort continu des bras et des épaules (triceps et deltoïdes).
L’observation des compétitions a permis de constater que les combats sont décomposés en une suite d’efforts de 20 à 40 secondes séparés par une dizaines de pauses de 10 à 20 secondes pour 5 minutes de combat, imposant des efforts intermittents de durée courte et aléatoire (Sanchis et al., 1992).De plus les contractions dynamiques de l’ensemble des grandes chaînes musculaires, pour attaquer et défendre debout et au sol afin de marquer des actions décisives sur l’adversaire sont nécessaires (Donzel, 1979).
La prise de Kumi- Kata demande également aux groupes musculaires mis en jeu (bras, tronc et jambes) de fournir des efforts de type statique.
L’ensemble de ces efforts est réalisé avec entrave respiratoire et articulaire, en effet, les actions sont souvent explosives et freinées par l’adversaire ce qui ne permet pas de garder un équilibre respiratoire régulier tout au long du combat. Il est de même pour l’exécution des techniques, auxquelles s’oppose l’adversaire et qui de ce fait, ne peuvent pas toujours s’effectuer dans des positions correctes que nécessite l’efficacité. Enfin, il faut garder à l’esprit que l’évolution des règlements peut faire varier la durée des efforts et celui des pauses ayant ainsi des effets sur les qualités physiques mises en jeu (Rambier, 1991).
La pratique compétitive favorise quant à elle, essentiellement le développement de la résistance. Selon Lambert(1984), les trois qualités à savoir la vitesse (forme spécifique) la force (musculation) et l’endurance est donc cultivées simultanément au moins pendant les périodes éloignées de la compétition. La complexité de l’effort judo met en œuvre un grand nombre de facteurs, qualités physiques, physiologiques, techniques et psychologiques.